Publié le
04 mars 2024
Texte de
Caribou
Mythe numéro 1: C’est compliqué de s’y retrouver à l’épicerie
Faux! Au Québec, selon la Loi sur les appellations réservées et les termes valorisants, l’appellation «biologique» ne peut pas être apposée par n’importe qui et sur n’importe quelle étiquette. Au fond, c’est simple: on cherche le mot «biologique» et le nom d’un organisme de certification. Seuls les produits comprenant plus de 95% d’ingrédients biologiques peuvent s’afficher comme tels, par les termes «biologique» et ses synonymes («organique», «cultivé biologiquement», etc.). Dans le cas d’un produit comptant de 70% à 95% d’ingrédients bios, le pourcentage doit être clairement indiqué: «contient 75% d’ingrédients biologiques», par exemple. Quant aux produits comptant moins de 70% d’ingrédients biologiques, ils doivent être mentionnés dans la liste des ingrédients, mais uniquement par leur nom.
Vous voulez vous procurer un produit local et biologique? Recherchez le logo «Aliments du Québec Bio» qui, depuis 2013, précise à la fois l’origine québécoise et la certification biologique de ce produit.
En épicerie, vous pouvez également retrouver des produits certifiés «Aliments préparés au Québec – Bio», une marque de certification qui regroupe des produits biologiques transformés et emballés ici à partir d’ingrédients qui peuvent provenir d’ailleurs s’ils ne sont pas offerts en quantité suffisante au Québec.
La vérification de la provenance du produit est assurée par Aliments du Québec, et le mode de production biologique (certification basée sur des normes et un cahier des charges) est assuré par des certificateurs accrédités par le CARTV au Québec. Le CARTV collabore à confirmer la certification biologique lorsqu’Aliments du Québec lui en fait la demande.
Mythe numéro 2: C’est facile de tricher
Faux! Un processus de surveillance strict a été mis en place par le CARTV pour garantir l’authenticité des produits alimentaires certifiés. «En se positionnant comme gardien de l’authenticité, l’équipe du CARTV s’assure que tous les produits certifiés bios sont dignes de confiance», indique la présidente-directrice générale de l’organisme, Marie-Josée Gouin. De fait, les producteurs et les fabricants doivent respecter les normes édictées dans le Cahier des charges de l’appellation biologique au Québec et en faire la preuve devant un des six organismes de certification indépendants, comme Ecocert Canada, Québec Vrai, QAI, Pro-Cert, LETIS ou TCO. Ils sont tous accrédités par le CARTV selon des normes internationales. Cette analyse en plusieurs étapes, qui inclut des visites sur le terrain, s’étale sur une période d’au moins 15 mois pour l’obtention de la première certification de produit et cette certification doit être renouvelée chaque année, sans quoi on s’expose à des amendes salées allant de 2000$ à 20 000$, et parfois même jusqu’à 60 000$ dans le cas d’une récidive. Même les commerces qui vendent des produits dits bios sans y être autorisés pourraient être visés par ces réprimandes. En clair, le fait de retrouver l’appellation «biologique» suivie du nom et/ou du logo d’un organisme de certification est un gage de qualité certain, comme fait valoir la PDG.
Mythe numéro 3: Le bio, ce n’est que du marketing!
Faux! Dans les faits, les aliments bios sont produits en respectant des normes strictes qui limitent les intrants dans ce mode de culture. Des exemples? Un produit biologique est obligatoirement exempt d’OGM, de colorants, d’arômes, d’édulcorants ou d’agents de conservation artificiels, comme le précise le CARTV dans ses documents officiels. Il ne peut pas non plus avoir été cultivé à l’aide d’engrais de synthèse – la rotation des cultures et l’utilisation de fertilisants naturels sont préconisées –, et les viandes bios proviennent d’animaux non clonés, nourris à partir d’aliments biologiques et qui n’ont pas reçu d’antibiotiques ou d’hormones de croissance. On va plus loin: même une entreprise en train de se convertir au bio ne peut utiliser la mention «en transition biologique» sur ses étiquettes. «Si c’est écrit bio, c’est que c’est bio», conclut Marie-Josée Gouin.
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