Contrairement à ce que certains peuvent penser, les baies de sureau, légèrement sucrées et délicatement boisées, ne sont pas astringentes. Si on ne sait pas comment les utiliser, on peut remplacer le bleuet par du sureau dans nos recettes, selon Lise Nolette. «On fait des tests, on goûte et on découvre ce qu’on aime!» lâche-t-elle.
On cueille le sureau en grappes (dès septembre, jusqu’en octobre) et on les congèle aussitôt. «Au moment de décongeler, on brasse les grappes directement dans un chaudron», conseille Rachel Asselin. L’important, c’est de toujours donner un bon coup d’ébullition au fruit, comme il contient des glycosides cyanogènes qui peuvent libérer du cyanure s’il est consommé cru.
Les fruits entiers s’incorporent bien dans des croustades et à des gâteaux, se transforment en confitures ou en sauces. Si on a plutôt récolté les fleurs — ce qui nous priverait cependant des fruits plus tard en saison —, on peut les consommer séchées, fraîches, congelées, infusées…
Comme un plant à maturité peut produire jusqu’à 13 kilos de fruits, on prend ce dont on a besoin pour notre consommation personnelle, et le reste, on le laisse aux oiseaux. «C’est la beauté d’un arbre indigène au Québec: nos écosystèmes ont aussi besoin de cette nourriture», conclut Rachel Asselin.