Au-delà de Neuville
L’importance du maïs sucré dans la culture québécoise dépasse bien sûr les frontières de ce petit territoire. Selon l’Association des producteurs maraîchers du Québec, à l’échelle de la province, ce sont plus de 600 entreprises qui cultivent du maïs destiné à être consommé sous forme de légume frais ou transformé. La région où on compte le plus de producteurs est la Montérégie, suivie de loin par Chaudière-Appalaches et la région de la Capitale-Nationale.
Certains associent la tradition de l’épluchette à la colonisation — comme le voulait la coutume, un épi rouge était caché à travers les autres et la personne qui tombait dessus embrassait l’individu de son choix. D’autres, comme Médé, situent plutôt son origine du côté des Premières Nations. On raconte que ces dernières se rassemblaient à l’automne afin d’effeuiller le maïs destiné à la farine et de le mettre à sécher en vue de l’hiver.
Quant à savoir si cette tradition est typique de chez nous, Médé Langlois hésite: «En Amérique du Nord, je ne crois pas que les Québécois soient les seuls à faire ça, mais, chose certaine, les touristes européens qui viennent chez nous ne connaissent pas les épluchettes.»
«Il y a tellement de manières de manger le maïs, ajoute-t-il. Moi, j’aime bien l’éplucher et le faire cuire dans l’eau. Je mets les épis dans l’eau froide et, dès que l’eau se met à bouillir, je compte de sept à huit minutes, pas plus. J’ajoute ensuite beaucoup de beurre pour encourager les producteurs laitiers!»