Les buvettes, repaires gourmands sans prétention - Caribou

Les buvettes, repaires gourmands sans prétention

Publié le

16 décembre 2025

Texte de

Virginie Landry

Ce sont des restaurants où on peut bien boire, des bars où on peut bien manger. Des endroits conviviaux où on se pointe (la plupart du temps) sans réservation pour prendre un verre et partager quelques petits plats (ou pas), le tout sans que ça coûte un bras — en plus d’être des lieux accueillants et sans flafla où se retrouver entre collègues ou entre amis, notamment durant la période des Fêtes. Le concept de la buvette, c’est tout ça et, selon chacun des restaurateurs qui ouvrent la leur, bien plus encore.
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Photo: Two Food Photographers
La réputation de la Buvette Chez Simone, à Montréal, s’est bâtie grâce aux «curiosités» offertes au verre et à des prix plus que raisonnables.
Ce sont des restaurants où on peut bien boire, des bars où on peut bien manger. Des endroits conviviaux où on se pointe (la plupart du temps) sans réservation pour prendre un verre et partager quelques petits plats (ou pas), le tout sans que ça coûte un bras — en plus d’être des lieux accueillants et sans flafla où se retrouver entre collègues ou entre amis, notamment durant la période des Fêtes. Le concept de la buvette, c’est tout ça et, selon chacun des restaurateurs qui ouvrent la leur, bien plus encore.
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Simone Chevalot et Gabrielle Bélanger furent les premières à installer le concept, déjà bien enraciné dans la culture européenne, à Montréal en ouvrant la Buvette Chez Simone en 2008 sur l’avenue du Parc. «Le mot “buvette” incarnait l’esprit charmant, sympathique et pas intimidant qu’on recherchait», raconte celle qui a donné son nom à l’établissement.

«On voulait créer un bar de quartier où tout le monde était le bienvenu.»
Simone Chevalot

Inspiré par cette idée d’un endroit pas guindé où on s’attable l’instant d’une pinte de bière de microbrasserie, d’un cocktail maison ou d’un verre d’un vin d’importation privée, Pierre-Luc Germain (avec ses associés Dave St-Yves et Jean-Philippe Lessard) décide, en 2014, d’ouvrir la Buvette Scott sur la rue du même nom à Québec. «On voulait que les gens se sentent comme à la maison. On est conscients que notre local ne paie pas de mine! La qualité est dans le verre et dans l’assiette, sans trop de flafla extérieur», explique le copropriétaire de l’endroit, qui a d’ailleurs obtenu une mention de Bib Gourmand dans le tout premier guide Michelin québécois.

Photo fournie par l’établissement
«La qualité est dans le verre et dans l’assiette, sans trop de flafla extérieur», affirme Pierre-Luc Germain, copropriétaire de la Buvette Scott, à Québec.
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Désaltérante carte à boire

Devant la forte popularité du concept, d’autres restaurateurs ont jeté leur dévolu sur cette formule misant sur une carte à boire savamment élaborée accompagnée d’un petit menu de plats à partager. C’est le cas de Michael Lambert, sommelier copropriétaire de Bibine Buvette, qui a ouvert ses portes à la fin de 2024 à Drummondville.

«Contrairement au resto où tu vas dans le but de manger un bon repas, la buvette est plutôt axée sur les trucs de soif. Tu peux venir juste te siffler un verre ou une bouteille! Ça adonne que nous, on a également une cheffe talentueuse — Chloé Ouellet, du restaurant Au Pâturage à Sainte-Perpétue — qui nous a concocté un solide menu», déclare-t-il.

Pour assouvir la soif de ses convives, Michael Lambert mise sur les découvertes: «Les grandes appellations, tout le monde les connaît», dit-il. Il cherche constamment à ouvrir les horizons de ses clients sur de nouveaux terroirs, des cépages méconnus et, surtout, une vaste sélection de produits locaux.

Photo fournie par l’établissement
Bibine Buvette mise sur les découvertes pour assouvir la soif de ses convives.

Pareil pour la Buvette Scott, qui a toujours eu le souci du détail et de l’originalité sur sa carte de boissons. «On a toujours aimé offrir des produits un peu exclusifs, qu’on ne trouve pas nécessairement sur les tablettes», affirme Pierre-Luc Germain. Il cite comme exemple la bière de la microbrasserie gaspésienne Auval, si rare, qui a sa place sur sa carte depuis toujours.

À la Buvette Chez Simone, la réputation s’est bâtie grâce aux «curiosités» offertes au verre et à des prix plus que raisonnables. Si la copropriétaire s’est elle-même occupée pendant des années des achats pour la boisson, elle a depuis passé le flambeau à un employé en qui elle a une confiance aveugle. «Il fait cinq soirs de service par semaine: il connaît les goûts de la clientèle.»

Au-delà de la boisson

Les habitudes de consommation d’alcool des Québécois ont beaucoup fluctué dans les dernières années: ils boivent moins et aiment particulièrement les options sans alcool. Est-ce une tendance qui pourrait mettre le concept de buvette en péril?

«Non! Même si la vente d’alcool reste au cœur de notre modèle d’affaires, on va continuer de mettre de bonnes choses à boire au centre de la table, avec ou sans alcool.»
Pierre-Luc Germain

Et puis, l’offre à boire, ce n’est pas tout. «Qu’ils veuillent un mocktail ou un verre de vin, les gens recherchent avant tout une ambiance chaleureuse, un endroit où ils vont avoir envie de passer la soirée», s’exclame Gabrielle Bélanger, sûre qu’ils trouveront toujours un accueil impeccable à la Buvette Chez Simone.

De son côté, Michael Lambert propose, chez Bibine Buvette, un club de vin, où les gens se rencontrent deux fois par mois pour découvrir des produits sur un thème donné. Il dispose même d’un espace offrant du vin à acheter sur place pour consommer à la maison, où il tient des produits en importation privée en petites quantités et des vins québécois. «Les gens s’amusent avec mes suggestions. Plus ils ont accès à ces produits, plus ils vont les aimer, plus ils vont revenir.»

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