— Avant Maison de Soma, vous travailliez notamment dans les mondes de l’édition, du marketing et de la publicité. Comment avez-vous fait le saut dans le domaine agroalimentaire?
Didier: Un moment donné sont arrivés les enfants, la crise de la trentaine, le désir de faire quelque chose d’un peu différent… Je suis donc allé étudier en agronomie à McGill. Ça nous a permis d’opérer la transition vers le monde agricole. On a décidé de réaliser un rêve de longue date, celui d’avoir une ferme ensemble.
— Ça vous a pris trois ans pour monter votre projet. Comment ça s’est déroulé?
Didier: Ça a vraiment été une longue aventure. On a commencé par trouver une terre, on voulait principalement une ferme. Mais quand on est arrivé ici, il y avait un bâtiment qui servait déjà de table champêtre. De là, les idées se sont mises en place, et on a bâti un plan d’affaires et on a commencé en même temps à préparer la terre, qui était en friche.
Edith: J’ai travaillé l’implantation du projet dans sa structure, tandis que Didier était du côté de l’implantation sur le terrain. On a irrigué, préparé les sols pour recevoir plusieurs vergers, implanté deux serres et ouvert des jardins maraîchers pour l’équivalent d’environ un hectare. On a fait de la construction, de la planification, le design des cuisines et des espaces de transformation. Il fallait rénover des bâtiments, créer le menu, engager de la main-d’œuvre. Six ou sept mois avant d’ouvrir, on s’assurait de mettre tout en place pour communiquer le projet. En parallèle, on avait une production d’abeilles et de poulets de grain, et on avait les jardins à opérer pour s’assurer d’avoir une quantité de légumes suffisante pour nourrir tout le monde pour l’été. C’était un bon défi!
— Depuis le 1er juillet, vous avez ouvert une buvette, qui propose une formule pique-nique aux visiteurs. Êtes-vous satisfaits du bilan de cette première saison?
Edith: La réponse a été vraiment superbe! C’était une belle année, on sentait que tout le monde repartait ébloui, comme vraiment intéressé par notre projet et notre démarche. On a eu des fins de semaine où on était complètement plein.
Didier: Ça a été à la hauteur de nos attentes, absolument. C’est sûr qu’il y a certains petits éléments qu’on veut modifier au niveau de l’expérience client, puisqu’on n’avait pas d’expérience en restauration. On apprend beaucoup!