Personnalité Caribou 2025: Marie-Josée Beaudoin - Caribou

Personnalité Caribou 2025: Marie-Josée Beaudoin, impliquée et heureuse

Publié le

04 décembre 2025

Texte de

Véronique Leduc

Photos de

Maude Chauvin

Elle est dans l’industrie depuis longtemps, mais on l’a vue cette année plus que jamais. Parce qu’elle est impliquée dans le milieu, surtout à faire rayonner les femmes en restauration, mais aussi parce que son restaurant, le Sabayon, a remporté une étoile Michelin. Tout ça alors que Marie-Josée et son conjoint ont ouvert un microrestaurant à leur image, réinventant les règles de la restauration. Rencontre avec une femme qui est sur son X.
Marie-Josée Beaudoin
Elle est dans l’industrie depuis longtemps, mais on l’a vue cette année plus que jamais. Parce qu’elle est impliquée dans le milieu, surtout à faire rayonner les femmes en restauration, mais aussi parce que son restaurant, le Sabayon, a remporté une étoile Michelin. Tout ça alors que Marie-Josée et son conjoint ont ouvert un microrestaurant à leur image, réinventant les règles de la restauration. Rencontre avec une femme qui est sur son X.
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C’est un jeudi gris de novembre dans les rues de Pointe-Saint-Charles, à Montréal. Mais dès qu’on passe la porte du Sabayon, la déco bleu et jaune du microrestaurant de 14 places et les photos du couple heureux sur les murs font oublier la grisaille. Marie-Josée nous accueille chaleureusement et offre le thé avant qu’on s’installe à une table du petit espace qui embaume déjà grâce à Patrice qui, en cuisine, prépare le service du soir. D’emblée, on se sent chez des amis et non dans l’image que l’on pourrait se faire d’un restaurant étoilé Michelin. Pari réussi donc puisque Marie-Josée et son conjoint et complice des 15 dernières années, Patrice Demers, ont ouvert en 2023 un endroit qu’ils voulaient à leur image: simple et chaleureux, mais sans faire de compromis sur la qualité de la cuisine.

Patrice Demers, c’est aussi celui qu’on a longtemps associé à Patrice Pâtissier, un commerce qui, de 2014 à 2022, faisait venir de loin jusqu’à la Petite-Bourgogne les clients à la dent sucrée. «C’était vraiment lui le visage qui était mis de l’avant dans les médias alors que j’étais partout dans l’entreprise qu’on avait imaginée ensemble. C’est vrai que la pâtisserie portait son nom, qu’il était déjà connu et que faire des tableaux Excel et de la gestion, ce dont je m’occupais, c’est moins sexy que de faire de la cuisine!» concède Marie-Josée en riant.

Mais, quand le couple a ouvert son nouveau projet, à l’automne 2023, les partenaires ont voulu que les choses changent, ont mis leurs deux noms de l’avant et ont exigé d’être ensemble sur les photos médiatiques…

entrepreneurs Marie-Josée Beaudoin et Patrice Demers, en 2022

«Il y avait toutefois du travail à faire pour que je sorte de l’ombre, constate Marie-Josée. Nous avions beau être les deux sur les photos, on parlait souvent « du retour de Patrice »». Mais leur persévérance a porté fruit puisque la restauratrice se fait désormais approcher. «Chaque fois que je vois une demande d’un média dans la boîte courriel du restaurant, j’ai le réflexe de la transférer à Patrice! Mais je commence tranquillement à m’habituer à ce qu’elles me soient parfois destinées.»

Une femme à découvrir

Il est vrai que même dans le milieu, on connaît peu l’histoire de Marie-Josée. Ayant grandi en Mauricie auprès d’un père entrepreneur qui a touché plusieurs domaines avant d’acheter un restaurant, Marie-Josée est ainsi, dès qu’elle a 12 ans, mise en contact avec la restauration. À Sainte-Flore, un secteur qui fait maintenant partie de Shawinigan, la jeune Marie-Josée se met donc à travailler à la Crêperie de Flore, «le restaurant chic du coin». Elle «remplit des verres d’eau», «coupe du pain», devient hôtesse et aide au service. «J’ai tout de suite aimé ça!» raconte celle qui savait dès lors qu’elle voulait travailler dans ce domaine.

Marie-Josée Beaudoin

Quelques années plus tard, elle entre à l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ), en gestion, où elle passe «les trois plus belles années de [s]a vie». Elle continue tout de même, les fins de semaine et chaque temps des Fêtes, à travailler au resto de Sainte-Flore. Puis, à 21 ans, elle termine ses études et s’occupe pour un moment de l’entreprise de son père qui prend 3 semaines de vacances en lui faisant confiance.

Marie-Josée a aussi hérité de son père son côté sociable et son intérêt pour le vin. «Quand j’étais ado, il s’est mis à s’intéresser au vin et il me faisait sentir et goûter de bons produits. Quand j’ai terminé l’ITHQ, il a offert de me payer un cours de sommellerie. Je suis donc partie un an en France pour étudier. J’ai été extrêmement privilégiée! Et je pense que mon père était très fier d’avoir une fille sommelière.»

La restauratrice considère qu’elle tient aussi son amour de l’hospitalité de sa grand-mère maternelle, Juliette, «l’hôtesse de toutes les hôtesses», qui recevait 18 personnes à chaque Noël pendant plusieurs jours «comme si de rien n’était».

Résultat de ce bel amalgame: Marie-Josée s’est lancée en restauration et en sommellerie avec passion. Elle est passée par Le Laloux où elle a rencontré son allié et amoureux, au Newtown et au 400 coups, avant de lancer Patrice Pâtissier avec Patrice en 2014.

Lumière sur les femmes

Cette volonté de sortir de l’ombre qui habite Marie-Josée depuis les débuts du Sabayon est d’ailleurs tout à fait en cohérence avec sa nouvelle implication auprès du collectif La Tablée au féminin. L’OBNL fondé à Québec en 2024 s’est justement donné comme mission de soutenir et de renforcer la place des femmes évoluant autour des arts de la table. «Il y a tellement d’entreprises du milieu qui roulent en mettant les hommes en lumière alors qu’elles n’existeraient pas si ce n’était pas des femmes derrière! Il y a des femmes chefs, qu’on ne voit pas beaucoup dans les médias, mais il y a aussi énormément de pâtissières, de maîtres d’hôtels, de sommelières, de gestionnaires qui ne sont jamais mises de l’avant.»

«Le problème, ce n'est pas qu'on n'est pas là, c'est qu’on est pas visibles!»

C’est un peu par hasard que la restauratrice de 45 ans s’est retrouvée dans l’équipe de La Tablée au féminin. Initiée par la restauratrice Noémie Ducharme, du JJacques, du Julio et de Chez Tao!, la sommelière au Légende Caroline Beaulieu, et Émilie Althot-Robitaille, de J-EM Agence, spécialisée en événementiel gastronomique à Québec, l’organisme souhaite mettre en lumière la réalité et le travail des femmes dans le domaine. Après avoir été invitée comme conférencière à un de leurs événements, Marie-Josée s’est intégrée au groupe qui organise événements et conférences à Montréal et Québec et qui vise sortir des grands centres en 2026. «La place des femmes dans le milieu, c’était déjà une réflexion que j’avais. J’ai été chanceuse dans la vie et j’ai une tête de cochon: je ne pense pas que j’ai été retardée dans ma carrière parce que j’étais une femme. Mais je le sais très bien que ça arrive à d’autres. Je l’ai vu autour de moi: je pense à des filles qui restent tout le temps sous-chef, assistante ou serveuse et qui ne se font jamais offrir le poste qu’elles convoitent alors qu’elles sont qualifiées.»

C’est sans parler de la difficile conciliation travail-famille dont les femmes du milieu doivent plus souvent qu’autrement subir les conséquences. «Ce sont elles qui quittent leur emploi au moment d’avoir des enfants, qui vont prendre un job plus sécure ou qui vont carrément lâcher l’industrie. Je suis très carriériste et je n’ai pas d’enfant, mais je le vois beaucoup autour de moi. Notre milieu n’est pas adapté pour avoir une famille», ajoute Marie-Josée, parlant des horaires qui ne cadrent pas avec ceux de la garderie ou de l’école.

Marie-Josée Beaudoin sabayon

Là est aussi la mission de La Tablée au féminin: mettre les femmes en contact entre elles, trouver des solutions, se soutenir ou simplement, leur faire réaliser qu’elles ne sont pas seules dans leur situation. Et clairement, à travers leurs emplois à temps plein, les quatre femmes réussissent à répondre à un besoin: La Tablée au féminin a remporté au printemps 2025 le Laurier de l’initiative de l’année.

«On gère la Tablée à coup de messages sur nos réseaux, de textos et de courriels quand on le peut à travers nos horaires différents. La conversation roule presque 24 heures sur 24! À part Patrice, les trois filles sont les personnes à qui je parle le plus!» raconte Marie-Josée en riant. Mais pour elle, l’effort en vaut la chandelle puisque ses collègues sont devenues des amies: «la sororité entre nous est belle à voir et lors des événements, l’énergie est incroyable! Nous sommes super motivées pour 2026: nous avons commencé à faire de la consultation pour aider des événements à mettre les femmes de l’avant, nous visons plus de rassemblements et de conférences ainsi que la remise de bourses de perfectionnement à des filles».

Une restauratrice impliquée

Mais ce n’est pas tout. En plus de tenir son resto et de donner vie à La Tablée au féminin avec ses complices, Marie-Josée trouve le temps de s’impliquer aussi dans d’autres causes qui lui tiennent à cœur. Elle a par exemple connu un immense succès cette année grâce au discours qu’elle a fait lors de la remise des diplômes des finissants de l’ITHQ. «Ce n’est pas ce que je fais dans la vie, mais je m’étais préparée et je pense que mes propos ont bien résonné», dit celle qui y a abordé l’importance des petites attentions dans son domaine, le droit de respecter son rythme de carrière sans se comparer en sortant de l’école, et qui a, bien sûr, parlé de la situation des femmes. «Savais-tu qu’à l’ITHQ, 50% des finissants sont des femmes mais qu’après quelques années, elles ne sont plus que 30% dans le milieu à cause de l’horaire, de la conciliation impossible, du contexte? J’ai donc dit aux filles de ne pas avoir peur de faire leur place et d’appliquer sur les postes, même quand elles ne sont pas 100% qualifiées. Si elles ne le font pas, les gars ne se gêneront pas pour le faire!»

«Si je peux servir à inspirer trois ou quatre jeunes grâce à mes implications, ça me motive. Il nous faut de la belle relève parce que nous ne serons pas toujours là et je trouve ça le fun de montrer aux jeunes que le milieu est positif, qu’on peut avoir du succès en ayant une vie relativement équilibrée.»

Lors de notre rencontre, Marie-Josée et Patrice revenaient du Foodcamp à Québec où ils ont donné un atelier. Ils avaient même fermé leur restaurant le samedi soir pour y être.

Ils sont aussi tous les deux membres de La Table Ronde, un collectif qui rassemble des entrepreneurs en gastronomie et restauration québécoise avec comme mission d’accélérer l’essor du secteur comme moteur touristique et force économique. Ils sont d’ailleurs chaque année présents au congrès parce que, selon Marie-Josée, «c’est hyper pertinent de s’unir et de s’assurer qu’on soit représentés à propos de divers enjeux auprès du gouvernement par exemple, ou pour faire des promesses d’achats groupés auprès de petits producteurs. Le fait de se mettre ensemble c’est une force!»

Quand on lui demande où elle trouve le temps, la sommelière répond qu’elle considère être rendue à un moment de sa vie où elle a envie de partager son expérience de façon positive. «Il y a des moments dans une carrière où tu es plus occupée et où tu as moins le temps de t’impliquer mais là, j’ai 45 ans, notre horaire est stable, je suis moins prise que quand on avait la pâtisserie et j’ai plus d’espace mental alors je peux me permettre de dire oui quand on m’approche pour des causes que je trouve importantes.»

Réinventer la restauration

Ce qui lui permet cette implication c’est, entre autres, les choix qu’elle et son mari ont fait lors de l’ouverture de leur nouveau et probablement ultime resto. «Honnêtement, quand on a fermé la pâtisserie en 2022, on était brûlés et on ne pensait jamais qu’on repartirait en affaires! Ça a pris deux ou trois mois avant que l’énergie revienne… et ensuite, notre plan, c’était d’aller travailler pour d’autres.» Ce qu’elle a fait quelques mois en assurant le service au nouveau Annette bar à vin de son bon ami Marc-André Jetté.

Marie-Josée Beaudoin sabayon

Jusqu’à ce qu’elle se rende compte que la gestion lui manquait, et que Patrice reçoive des offres qui ne répondaient pas à ses attentes. «Après quelques mois, on s’est dit qu’on pourrait peut-être se repartir un petit truc finalement. C’était zéro le plan de départ mais à partir de là, on a réfléchi au projet, on a trouvé un local parfait près du condo qu’on habite depuis 15 ans et ça a déboulé.»

Avant de se lancer, le couple, fort de ses expériences passées, a pris le temps de penser à ce que serait son projet idéal. «On a fait un tableau Excel comprenant tout ce qu’on ne voulait plus et tout ce qu’on voulait», se souvient Marie-Josée. Trop de personnel à gérer et des fins de semaine entières à travailler d’un côté. Une envie de remettre les mains à la pâte, de privilégier le contact avec les clients, de s’offrir une flexibilité de l’autre. «On avait besoin de se recentrer sur nous. À la pâtisserie, où on avait une quinzaine d’employés, Patrice cuisinait rarement et moi, je ne servais presque plus les clients, alors que c’est ce qu’on préfère!» Ils ont calculé qu’à 14 places seulement, en ouvrant trois soirs par semaine, le projet pouvait fonctionner.

«On avait beaucoup d’employés à la pâtisserie! Je ne pense pas qu’on était mauvais mais les ressources humaines, ce n’est pas non plus l’affaire dans laquelle on excelle. C'était la partie qui nous tirait le plus d'énergie. C'est sûr que c'est plus dur de gérer des humains que des caisses de vin!»

Le modèle du Sabayon est donc complètement réinventé et à l’image de ce que voulaient Marie-Josée et Patrice. Dans le joli resto de Pointe-Sainte-Charles, on propose l’heure du thé les vendredis et samedis à 14h, on ouvre en soirée du jeudi au samedi et on propose un menu fixe à 19h, sur réservation seulement, qui met de l’avant les poissons, les fruits de mer et les récoltes du Québec, «avec un plat de viande l’hiver». C’est Patrice qui cuisine et Marie-Josée qui choisit les vins et qui sert les clients, avec l’aide de leur seul employé à temps partiel et de leur stagiaire. «C’est très simple, on a tout le temps le même horaire et c’est nous qui accueillons les clients. Tout est planifié, c’est le même nombre de repas à chaque soir, à la même heure. C’est comme une petite chorégraphie. Et si Patrice veut changer une recette, je réimprime le menu et je choisis un nouveau vin. C’est tout. Ce que nous nous offrons, c’est une flexibilité. La preuve en est le samedi qu’ils viennent de passer au Foodcamp, le temps des Fêtes qu’ils peuvent désormais organiser à leur guise, ou les deux semaines d’exploration culinaire au Japon qu’ils se sont offert cet automne. «C’est la première fois de ma vie que je pars deux semaines en ayant un emploi! Habituellement, je partais juste entre deux jobs, dit Marie-Josée. En le sachant à l’avance, on n’ouvre pas les réservations au resto et c’est tout!»

Ces dernières ouvrent toujours le premier mercredi du mois pour le mois suivant. «En moins de 30 secondes, tout est booké!», s’étonne encore Marie-Josée qui se sait privilégiée. C’est lors de la réservation que les clients payent leur menu fixe. Une fois sur place, ils n’auront plus qu’à débourser pour leur alcool, une façon de s’assurer de ne pas avoir de clients qui ne se présentent pas, «parce qu’à 14 places, on ne peut pas se le permettre!».

«On a appris avec les années ce qu’on aimait faire et ce qu’on aimait moins. Par exemple, on ne fait pas de groupes. J'imagine que pour certaines personnes, on peut avoir l'air très rigides. Mais on sait maintenant ce qu’on veut et la vie est trop courte pour ne pas avoir de fun!»

Un modèle qui paye

Deux ans après l’ouverture du Sabayon, on peut dire que le modèle, porté par la réputation du duo, fonctionne: le petit restaurant se démarque tant ici qu’à l’international. Il a remporté en 2024 la première place du palmarès enRoute par Air Canada pour le meilleur nouveau resto au pays et s’est vu décerner une étoile Michelin au printemps 2025. Une reconnaissance exceptionnelle partagée à Montréal par deux autres établissements seulement.

Si le couple doutait au départ de la pertinence du Guide Michelin au Québec, – «j’avais l’impression que ce n’était pas adapté à notre gastronomie qui est très décontractée» –, Marie-Josée ne peut cacher que l’étoile apporte définitivement ses avantages. «Ce n’était pas le cas avant mais depuis le printemps, nous avons des visiteurs de la Suisse, de l’Italie, de la France, des grandes villes américaines… Sans Michelin, ces gens n’auraient pas su qu’on existait!» Elle constate aussi que les nouvelles étoiles ont mis la lumière sur la cuisine d’exception qui se fait au Québec et souligne que les visiteurs qui viennent pour manger dorment ensuite à l’hôtel, vont prendre un café, vont luncher le lendemain, ce qui fait rouler l’économie d’ici. Elle constate aussi que depuis que Le Sabayon est classé au Guide Michelin, les clients ont tendance à dépenser davantage une fois sur place: «les gens commandent un verre de champagne, la sortie devient un événement».

«Le milieu de la restauration a beaucoup changé depuis nos débuts. Avant, il n’y avait pas d’émission de télé, ce n'était pas hot d'être chef. Il y avait juste des magazines de recettes. L'écosystème s'est beaucoup développé au fil des ans. Caribou est arrivé, puis Les Lauriers, et plusieurs palmarès qui offrent une belle vitrine, en plus de la Table Ronde... On est dans un bon moment et il y a une belle visibilité au Québec et je trouve ça très positif.»

Regarder en avant

Quand elle pense à l’avenir, Marie-Josée souhaite tout simplement que le Sabayon continue sur sa belle lancée. Parce que le duo, dans cette nouvelle formule modelée selon ses envies, trouve son bonheur. Et quand elle regarde encore plus loin, soit après le bail signé pour le resto qui se termine dans huit ans, elle s’imagine consultante ou enseignante, auprès de la relève peut-être. «Je ne pense pas que je pourrais sortir du milieu. Je n’ai pas d’autres connaissances que la restauration. Et puis c’est notre vie: on sort, on observe, on aime découvrir ce que font les jeunes.»

La restauratrice espère aussi que la Tablée au féminin continue de grandir: «Noémie, Caro et Émilie, c’est un bonheur de les avoir dans ma vie, et je vois le bien qu’on fait aux autres filles. Je souhaite qu’on puisse continuer à mettre plus de femmes du milieu de l’avant.»

Elle réfléchit quelques secondes. «Après ça, si je peux avoir deux ou trois week-ends de plus par année pour passer du temps dans un chalet avec mes amies, ce serait vraiment le fun!»

On dirait bien que toutes les cartes sont placées pour que les espoirs de Marie-Josée se réalisent.

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