Pour la boucherie Édouard et Léo, on sentait l’importance de miser sur le côté très conventionnel du partage d’une pièce de viande autour de la table. Cette année, sa boîte des Fêtes comprend donc «un plat principal classique, une ballotine de dinde aux morilles et plein d’accompagnements créatifs»: une entrée de gnocchi sardi à la courge, une salade de betteraves et sa stracciatella, une purée de panais et des légumes rôtis, des petits pains briochés…
Toute la brigade participe à l’élaboration du menu: «On a sondé nos employés sur leurs traditions des Fêtes, confie Vincent Leclerc, l’associé de Mila Rishkova. On leur a demandé ce qu’ils aimaient d’une tourtière et ç’a donné lieu à des débats internes», raconte-t-il en riant.
Et bien qu’ils aient essayé de proposer du canard une année, reste que leur meilleur vendeur sera toujours la dinde. «La clientèle est plus récalcitrante aux changements dans le temps des Fêtes», a remarqué Vincent Leclerc.
Commander une boîte-repas devient leur nouvelle tradition… et on ne touche pas aux traditions!
Des boîtes généreuses
Vincent Dion-Lavallée d’Au Pied de Cochon note qu’au-delà du menu, il faut également s’assurer de la qualité des plats — «faut que ça goûte comme au resto et, pour ça, il faut penser à tout: les saveurs, les textures, le sel, l’acidité…» — et, surtout, à la quantité.
«Nous, on ajoute toujours un cadeau dans notre boîte, déclare-t-il. Un prêt-à-boire, un condiment, une sauce. C’est un produit sur lequel on ne fait pas de marge, on veut vraiment juste gâter les gens.» Une générosité que lui a enseignée son associé, Martin Picard. Le repas est également copieux: les deux convives mangeront à leur faim et en auront même pour le lendemain.
Pareil chez Édouard et Léo: «ce ne serait pas un repas de Noël sans restants», lâche Mila Rishkova en riant.