Quelques faits saillants des années 1970
— Les femmes des années 1970, quand elles cuisinent, adorent les raccourcis qu’offrent les conserves de soupe Campbell. En effet, il n’était pas rare de voir de la soupe Campbell dans la liste d’ingrédients des recettes de l’époque. Même la grande dame de la cuisine, Jehane Benoit, les utilisait (elle a d’ailleurs été ambassadrice de la marque). Dans sa Nouvelle Encyclopédie de la cuisine, parue en 1973, elle réserve une section aux soupes en boîte: elle propose d’en faire différents mélanges, comme la Crème verte, un mélange de crème de pois verts et de crème de champignons, prête en 15 minutes. On peut aussi penser aux vol-au-vent à la crème de poulet, au macaroni à la soupe de tomate, au poulet à la crème de champignons, aux petits pains fourrés à la soupe de gombos… Ce ne sont pas les idées (dont certaines sont devenues des classiques) qui manquent!
— Selon notre âge, on l’appelle la Commission des liqueurs (1921-1961), la Régie des alcools (1961-1971) ou la Société des alcools du Québec (SAQ). C’est en 1971 que la SAQ voit le jour, avec une formule «libre-service». Plus besoin, donc, de demander sa bouteille de gin au commis! On peut toucher et voir les produits, et même se promener dans les allées. Par ailleurs, c’est en 1973 qu’on fixe l’âge légal pour acheter de l’alcool à 18 ans plutôt qu’à 20.
— Dans les années 1970, les Québécois sont de plus en plus friands de vin. En 1972, pour la première fois, on vend autant de vin que de spiritueux à la SAQ. Question de relativiser un peu, rappelons-nous qu’un des vins les plus vendus à l’époque était le Baby Duck, un «vin» pétillant à 7% d’alcool qui ferait grimacer n’importe quel œnologue amateur d’aujourd’hui.
— L’année 1977 est marquante pour l’histoire de la restauration rapide au Québec, avec l’arrivée de deux chaînes aujourd’hui iconiques. Un McDonald’s ouvre ses portes à Lévis, 22 ans après l’ouverture du premier restaurant en Illinois, aux États-Unis. Cette même année, un premier Tim Hortons s’installe au Québec. Cette entreprise canadienne, qui fête son 60e anniversaire en 2024, est partout aujourd’hui et a complètement éradiqué la populaire chaîne Dunkin’ Donuts, qui avait pourtant régné sur le marché du beigne durant de nombreuses années. Aujourd’hui, il est difficile de rouler plus de 30 minutes sans tomber sur un des 650 «Tim» de la province.