5 raisons d’essayer la piquette cet été
Publié le
20 juin 2022
Texte de
Virginie Landry
La piquette est fabriquée en ajoutant de l’eau sur le marc de raisin, qui est en fait la peau des raisins déjà pressés, puis fermentée. Certains vignerons décideront d’y ajouter des aromates du terroir ou des petits fruits, du sucre, du miel, ou même du jus de pommes. Résultat? Une boisson faible en alcool fort rafraîchissante.
Voici cinq raisons d’essayer la piquette cet été.
1. C’est nouveau (ou presque!)
En fait, la piquette est un produit qui existe depuis aussi longtemps que le vin. On raconte que les Grecs et les Romains en produisaient pour servir aux esclaves. En Europe, la tradition veut que les vignerons en servent à ceux qui viennent les aider à faire les vendanges.
Si on dit que c’est nouveau, c’est en fait parce qu’il n’était pas permis d’en produire au Québec avant l’automne 2021. En effet, un règlement provincial de la Régie des alcools, des courses et des jeux (RACJ) empêchait les vignerons de produire de la piquette parce que ce produit ne respectait pas la définition légale de ce qu’est un vin, à cause de l’ajout d’eau. Ce règlement a été modifié le 22 octobre 2021.
«Les producteurs artisans de vin peuvent maintenant être autorisés à produire des boissons alcooliques à base de raisin, notamment à partir de marc de raisin (fabrication de piquette)», peut-on lire sur le site de la RACJ.
C’est pourquoi vous verrez cet été ce «nouveau» produit sur les tablettes des petites épiceries spécialisées.
2. C’est écologique
La piquette est un produit d’économie circulaire. En ajoutant de l’eau sur leur marc de raisin pour en créer un nouveau produit, les vignerons réutilisent leur matière première jusqu’à la toute dernière goutte. C’est une façon pour eux de diversifier leur offre, de rentabiliser leurs efforts et de tirer profit de tout ce que leurs beaux et bons raisins ont à offrir.
3. La teneur en alcool est peu élevée
Puisque la piquette est fabriquée à partir d’un raisin déjà pressé, il reste moins de sucre à transformer en alcool. Afin de respecter le nouveau règlement de la RACJ, la piquette québécoise doit contenir entre 1,5% et 7% d’alcool au maximum.
Cela fait d’elle un produit de soif, très agréable à boire, qui se consomme bien lorsqu’il fait chaud.
4. Il y en a pour tous les goûts
Certains producteurs vont faire une piquette toute simple, c’est-à-dire qu’ils mouilleront leur marc de raisin, et c’est tout. D’autres vont s’amuser avec ce nouveau produit en l’aromatisant avec des fruits de saison, des herbes ou différents sucres. Certains y ajouteront du vin, du cidre ou même du jus.
Il y a donc une piquette pour tout le monde et toutes les occasions.
5. Les vignobles québécois en font des excellentes!
Puisqu’ils attendaient ce changement de règlement depuis longtemps, gageons que les vignerons québécois se lanceront avec bonheur et créativité dans la création de ce nouveau produit cette année.
Déjà, plusieurs vignobles ont annoncé mettre une piquette sur les tablettes cet été et d’autres arriveront très certainement par surprise dans les prochaines semaines. Surveillez les sorties en épiceries!
En épiceries fines
Domaine du Nival, Eau-de-vin
Vidal et Pinot noir
Château de cartes, Piquette Orange 2022
Une piquette 80% raisins, 20% pommes