Publié le
10 juillet 2023
Texte de
Geneviève Daoust
Photos de
Geneviève Daoust
Il se peut que la pluie ne vous offre pas un apport en eau suffisant au jardin. De plus, si l’on se fie uniquement à la météo, il peut être difficile d’assurer une régularité en termes de quantité et de fréquence et certaines plantes sont capricieuses à cet effet. Il est donc nécessaire d’avoir d’autres sources d’eau comme l’arrosage ou l’irrigation.
Que ce soit naturellement avec la pluie ou manuellement, pour être efficace, l’eau au jardin doit avoir les conditions nécessaires pour pénétrer dans le sol, s’évaporer le moins rapidement possible et se rendre jusqu’aux racines.
À cet effet, connaître la qualité de son sol peut aider; celle-ci peut même être améliorée de différentes façons. La structure du sol va influencer le drainage. À long terme, il est gagnant de la travailler. Voyez comment planter dans un sol en santé en cliquant ici.
Le binage
De façon régulière, par exemple une fois par semaine, le binage est une pratique incontournable. Cette étape se fait rapidement et facilement. À mon jardin communautaire, des jardiniers aguerris m’ont souvent dit: «Un binage vaut deux arrosages.»
Travailler la surface de la terre afin de la rendre plus meuble permet, entre autres, d’éviter le ruissellement, de favoriser un bon drainage et de retirer des mauvaises herbes.
Comment biner? Le sarcloir à trois dents est un bon outil pour travailler le sol. Il suffit de le passer délicatement autour de vos plantes. Attention de ne pas endommager vos racines par contre; respecter une distance autour du plant.
Couvrir le sol
Outre le binage, une pratique que j’affectionne particulièrement est celle de couvrir le sol: le paillage.
Les copeaux de bois sont mis en valeur dans mes espaces potagers, mais je peux aussi utiliser de la paille sous mes plants de tomates ainsi que des feuilles mortes à l’automne autour de mon ail. L’important est de ne pas laisser mes platebandes à nu. Un bon sol couvert permet d’espacer les arrosages manuels, puisque l’humidité y est conservée.
Vérifiez avec votre municipalité: certaines d’entre elles offrent des copeaux de bois gratuitement au printemps et/ou à l’automne.
À noter que le binage est inutile si votre sol est couvert.
L’ajout de barils récupérateurs d’eau de pluie
Jardiner de façon écologique et biologique vient aussi avec une philosophie d’économie d’eau potable. C’est le deuxième été où j’expérimente l’arrosage manuel avec des barils d’eau de pluie. Je suis fascinée par la quantité d’eau détournée des centres d’épuration d’eau et, du même coup, qui servent à nourrir mes plantes. Avec 2 barils de 220 litres chacun, j’ai donc un potentiel de 440 litres avec une seule gouttière.
Assurez-vous que votre baril soit sur une surface stable et résistante et qu’il soit légèrement surélevé du sol afin d’avoir une bonne pression. Afin de limiter les déplacements, choisissez une gouttière à proximité de votre espace potager, dans la mesure du possible.
Au-delà de ces trois pratiques, il est efficace de regarder la météo avant d’arroser manuellement. J’ai moi-même tendance à oublier cela! Pourtant, cela augmente votre efficacité et vos efforts au jardin, en fonction de la nécessité d’arroser. La pluie doit être assez intense ou de longue durée pour combler la totalité des besoins du potager.
Il faut aussi se rappeler que si vous jardinez en bacs ou en bacs surélevés, la fréquence d’arrosage est plus élevée. Adaptez votre routine en conséquence.
Le désherbage peut aussi contribuer à maximiser votre eau, puisque cette dernière ira vers les racines des plantes utiles uniquement, sans autre compétition.
Enfin, certaines personnes vont avoir des bacs qui peuvent emmagasiner une certaine quantité d’eau. D’autres vont ajouter un système pour arroser directement jusqu’aux racines ou encore utiliser un arrosage de type goutte à goutte et/ou avec minuterie. Renseignez-vous sur les méthodes convenant le mieux aux besoins de vos cultures.
Et vous, quelles sont vos meilleures pratiques?