Chaque été, de la fin juin jusqu’au début d’août, les visiteurs sont invités à vivre l’expérience multisensorielle de La Maison en se promenant dans les champs fleuris pour y apprécier la beauté de cette fleur mauve, humer ses doux effluves et la déguster lors d’une visite au bistro ou un passage en boutique. Marjolaine Ferron, fille de Nancie et Daniel, est cheffe de marque et vice-présidente communication- marketing de l’entreprise familiale. Elle répond à nos questions au sujet du volet gourmand de La Maison Lavande.
— Les gens sont-ils plus curieux de goûter la lavande qu’il y a 15 ans?
Oui! Au début, on a été confrontés à des gens qui ne voulaient pas essayer nos gourmandises à la lavande de peur que ça goûte le savon. On mène encore cette bataille, ce n’est pas gagné! Le bistro est là pour ouvrir les horizons de nos clients et il y a de moins en moins de surprise de leur part.
— Comment élaborez-vous le menu du bistro?
On a un bistro depuis le début et son offre a évolué avec le temps. Auparavant, on proposait des plats complets, toujours avec une touche de lavande. Récemment, on a décidé de n’offrir que des rafraîchissements et des collations puisque les gens aiment apporter leur pique-nique pour manger dans les champs et compléter leur lunch avec nos gourmandises.
Sur le menu, on offre les délicieuses pâtisseries (scones, biscuits, brownie) d’Atelier Lune, une entreprise de la région, ainsi qu’une option salée (un scone au cheddar, échalotes et lavande). Les meilleurs vendeurs sont certainement la limonade et le yogourt glacé (à la lavande, bien sûr).
— Ajoutez-vous de nouvelles options chaque année?
On essaie toujours d’introduire une nouveauté en lien avec notre lancement du printemps. En 2024, nous avons dévoilé la collection de soins (lait pour le corps, gel douche, bain moussant) et produits pour la maison (eau de linge, savon à vaisselle) pamplemousse-lavande et annoncé le retour de la fragrance lavande-coco. Pour l’occasion, on a imaginé un bar à soda à l’italienne avec des sirops à la lavande, au pamplemousse, à la noix de coco.
— Et pour ceux qui ont envie de rapporter de la lavande à la maison, laquelle choisir pour cuisiner?
Il y a tellement de variétés qu’il faut être prudent et utiliser la bonne puisque toutes ne sont pas comestibles et il y aura des différences de goûts entre chacune. Dans nos champs, nous faisons pousser de la Munstead, aussi appelée lavande fine anglaise. C’est la seule que nous avons dans notre boutique et celle que nous recommandons pour cuisiner.
— Quel est le secret pour bien cuisiner la lavande?
Il faut la travailler avec parcimonie et l’utiliser comme n’importe lequel autre aromate. Mon truc ultime pour l’apprécier sans que son goût ne soit trop fort, c’est de l’infuser soit dans de l’eau, de la crème ou du lait. Ensuite, on remplace le liquide régulier dans une recette (de gâteau ou de biscuits) par du liquide infusé pour ajouter une touche délicatement florale et légèrement sucrée à notre dessert.