Aubergine
Quoi faire avec les aubergines aux multiples coloris qui abondent à la fin de l’été? Jean-François Phaneuf propose de les faire griller en tranches, puis de les congeler. «Certes, elles seront un peu molles une fois décongelées, mais cela fera une base incroyable pour un baba ganoush maison ou une purée d’aubergines», explique-t-il. Deux excellentes préparations à mettre dans un sandwich ou à servir en trempette avec des crudités. Sinon, il est aussi possible de préparer maintenant une ratatouille d’aubergines, de courgettes et de poivrons, tous des légumes de saison, puis de congeler le plat entier. Il suffira de le faire réchauffer au four avant de le déguster dans quelques semaines.
Gingembre
Mais qu’est-ce que cet étrange aliment rose et crème de forme incongrue? C’est du jeune gingembre du Québec! Récolté en août, cinq mois après avoir été planté en serre, il n’a pas encore eu le temps de développer sa peau beige-brun, qui prend environ 12 mois à apparaître. Catherine Sylvestre vante ouvertement ses attributs: «Le bébé gingembre est bien plus juteux et moins fibreux que le gingembre que l’on trouve à l’épicerie et qui vient d’ailleurs. C’est vraiment un produit différent, totalement délicieux.» Pour le conserver pendant des mois, il suffit de le mettre au congélateur tel quel, puis d’en râper un morceau quand on en a besoin. Par temps froids, le gingembre parfumera à merveille des recettes de soupes, de poisson au four ou de plats mijotés. Un consommateur de gingembre assidu devrait acheter environ 600 grammes (ou six morceaux) de gingembre du Québec pour pouvoir en consommer même en janvier.
Concombre
Contrairement aux gros concombres anglais, qui sont remplis de graines et gorgés d’eau, les concombres libanais, plus petits et très croquants, sont parfaits pour préparer des cornichons maison. C’est le projet idéal pour ceux qui auraient envie de se lancer dans la conservation d’aliments sans pour autant avoir les connaissances ou l’équipement requis. Les seuls ingrédients nécessaires sont les concombres, du vinaigre blanc, de l’eau et de l’assaisonnement. Puisqu’ils sont si peu chers et très abondants à la fin de l’été, on s’en procure des dizaines, qu’on transformera en cornichons à l’aneth, sucrés ou à l’ail rôti, selon l’envie du moment. À servir tout l’hiver en accompagnement de sandwichs, de burgers ou de viandes mijotées, ou sur un plateau de fromages à l’apéro.
Ail
«L’ail du Québec est plus gros, plus juteux et ô combien plus savoureux que les autres», clame haut et fort Catherine Sylvestre. Comme les têtes d’ail du Québec ne coûtent qu’un ou deux dollars à la fin de l’été, l’agronome estime qu’un consommateur averti qui veut faire une bonne affaire devrait se procurer jusqu’à une cinquantaine de têtes. L’ail frais se conservera quelques semaines à température ambiante («surtout pas au frigo!»), dans un endroit sec et bien aéré. On peut aussi faire sécher ou déshydrater les caïeux pour les conserver tout l’hiver sous forme de poudre ou de fines tranches. À ajouter sans modération dans toutes ses recettes.