Dans l'assiette de Katerine-Lune - Caribou

Dans l’assiette de Katerine-Lune

Publié le

11 juin 2018

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Plus grand que la panse
Les découvertes de Katerine-Lune Rollet cette semaine: le retour du restaurant La Tanière, Daniel Boulud et les robots, la nouvelle destination culinaire canadienne et un professeur à suivre.

La Tanière ressuscitée

C’est avec beaucoup de regrets que j’avais appris la fermeture, il y a quelques années, du restaurant La Tanière à Saint-Augustin-de-Desmaures. Je n’avais jamais eu l’occasion de mettre les pieds dans cet endroit très réputé. Il y a quelques semaines, La Tanière annonçait qu’elle renaîtrait de ses cendres et cette fois-ci, elle se terrera dans le Vieux-Québec. Dans le même édifice, se trouvera le bistro l’Orygine et des sucreries de chez Kerrmess. L’ouverture est prévue pour l’automne et d’ici là, il est toujours possible de s’attabler au bistro Légende appartenant au même groupe. https://www.instagram.com/p/BjHsNhoAvnU/?taken-by=resto_legende

Daniel Boulud, le MIT et les robots

On dit souvent que la robotisation est la voie du futur, mais s’applique-t-elle à la restauration? À Boston, il semble bien que oui! Des ingénieurs en robotique ont ouvert le restaurant Spyce. On y sert des bols à base de légumes, végétariens ou avec poulet. Chaque plat est préparé en moins de trois minutes grâce à un robot individuel et coûte 7,50$US. Les quatre fondateurs, des anciens étudiants du Massachusetts Institute of Technology et équipiers de water-polo, cherchaient à bien manger après leurs entraînements pour pas trop cher. Ils se sont affairés pendant deux ans à intégrer la technologie dans la ligne de production. Le chef Daniel Boulud fut tellement impressionné par leur invention qu’il a investi dans le projet et est devenu leur directeur culinaire. Je vais à Boston en juillet, je vous redonne des nouvelles! https://youtu.be/9LqqcDL99UA

Edmonton, nouvelle destination culinaire?

Depuis deux ans, un nombre important de restaurants ont vu le jour à Edmonton. La ville a aussi attiré l’attention parce que c’est elle qui a obtenu le plus de nominations dans le palmarès d’enRoute des meilleurs nouveaux restaurants canadiens en 2017. (Davantage que Toronto et Montréal). Toujours prête pour l’aventure, je suis allée enquêter. Un sommelier me racontait qu’il y a plusieurs raisons qui peuvent expliquer ce boom en restauration. Cela m’a fait penser à ce que j’avais constaté à Terre-Neuve en 2012. D’abord, le crash du pétrole n’a pas affecté Edmonton autant que Calgary (qui a vécu une crise économique). Il y a donc encore pas mal d’argent dans cette ville. Deuxièmement, plusieurs jeunes Edmontoniens, après un long séjour à l’extérieur, reviennent. Contrairement à Toronto, Vancouver ou Calgary, les loyers sont toujours abordables. Leur maire est progressif et tente de faire bouger les choses. Finalement, il existe une communauté en restauration qui s’entraide énormément: le Alder Room a été victime de vandalisme récemment et plusieurs restaurateurs ont mis la main à la pâte pour les aider à réparer les dégâts). Le nouvel endroit qui m’a le plus marquée est le Biera situé à l’intérieur du Ritchie Market. Installé dans un quartier en pleine ébullition, ce grand espace rassemble à la fois un café (Transcend Coffee et son espace de torréfaction), une boucherie, un magasin de vélos et le Biera. J’ai adoré ce pub qui sert des roulés de chou-rave au fromage frais (photo à la Une), des conserves de porc maison et de délicieuses bières. Ça fait changement des fish & chips, mettons. [caption id="attachment_4448" align="alignleft" width="660"] Le Biera[/caption] Aussi, si vous passez par la capitale de l’Alberta, arrêtez-vous chez Corso 32. Le chef de cet établissement est fou des pâtes et il retourne régulièrement en Italie pour parfaire ses connaissances. Son menu dégustation de pâtes cinq services pour 80$ est absolument renversant. Je ne croyais jamais manger l’une des meilleures pâtes de ma vie à… Edmonton. J’ai presque envie de vous dire de prendre l’avion juste pour cela!

Une réflexion qui me trotte dans la tête

Lors de son allocution à l’évènement Terroir en avril dernier, Sylvain Charlebois, professeur en distribution et politiques agroalimentaires de l’Université Dalhousie a dit cette phrase qui revient en boucle dans ma tête: «When you open a restaurant, You need to think not only about what it tastes but what it means. The story behind your food.» Je trouve que cela évoque bien l’une des réalités de la restauration actuelle. M. Charlebois qui est une véritable référence en alimentation écrit régulièrement pour LaPresse+ et c’est toujours intéressant de le lire sur Twitter pour en apprendre davantage sur ses sujets de recherche. https://twitter.com/TerroirTalk/status/988411012301942784
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