Comme vous le savez sûrement, le personnel de Postes Canada est en grève depuis le 15 novembre dernier. Mais ne vous inquiétez pas, nous avons trouvé des alternatives pour continuer à vous envoyer vos colis dans les mêmes délais et à des coûts similaires. Toutes les commandes qui comprennent plus d’un magazine seront envoyées sans problème par différents transporteurs. Toutefois, il nous sera impossible d’envoyer les commandes qui comprennent un seul magazine. Les coûts seraient beaucoup trop élevés. Donc, pour ces commandes, nous devrons attendre la reprise du service de Postes Canada avant de les envoyer. Merci de votre patience et de votre compréhension!
Certains aliments qui font partie de notre patrimoine culinaire sont tombés dans l’oubli. Mais l’équipe d’École-B, cabinet-conseil en marketing agroalimentaire, ne les a pas oubliés. C’est pourquoi elle s’est amusée à dresser une liste de produits imaginés à partir de ceux-ci, qu’elle rêve de développer et de retrouver sur les tablettes.
Texte d'Alexander Cruz, Stratège de marque, École-B Illustrations de Matthieu Goyer
SORBET DE PAW-PAW
Malgré l’odeur repoussante qui émane de ses fleurs, des notes tropicales de banane et de mangue se révéleront lorsque vous croquerez dans la chair crémeuse du fruit provenant de l’arbre fruitier le plus exotique de notre territoire: le paw-paw, ou asiminier trilobé. Bien que sa chair dépérisse très vite, expliquant en partie qu’on en trouve très peu sur le marché, le fruit du paw-paw offre un goût mémorable.
LIFESAVERS À L’ARILLE CONFIT
L’arille de l’if du Canada constitue une réelle friandise. Le petit fruit rouge de cet arbuste est acidulé et pour le moins extraordinaire lorsqu’il est confit. L’unique partie comestible et non toxique de l’if du Canada, un arbre qui se retrouve dans la majorité des forêts de feuillus et des forêts mixtes du Québec, est délicieuse!
SIROP DE GRAINES DE CITROUILLE
Ce sirop était autrefois réalisé à partir de graines de citrouille qu’on avait laissé fermenter quelques jours dans de l’eau, avant de faire réduire le liquide de trempage additionné de sucre dans une casserole. Cet élixir était ensuite utilisé pour allonger un alcool fort ou pour aromatiser un verre d’eau douce.
HUILE DE NOISETTES ÉBOUILLANTÉES
Une pratique courante au sein des nations iroquoiennes d’Amérique du Nord-Est consistait à faire bouillir des noisettes sauvages dans de l’eau et à en écumer l’huile qui, sous la pression de la cuis-son, remontait à la surface. Les noisettes dénuées d’huile étaient ensuite réduites en une pâte qui pouvait notamment être incorporée dans les sagamités et dans d’autres mets.
BOUTONS DE TOURNESOL MARINÉS
Tout juste avant de s’ouvrir sur une multitude de fleurons jaunes destinés à nous couper le souffle par leur beauté, le capitule encore fermé du tournesol nous réserve une délicate surprise mésestimée. Quoique l’opération soit collante pour les mains, lorsqu’on prend le soin de dénuder cette sommité florale de sa carapace végétale, on obtient un bouton légèrement poivré qui rappelle la texture et le goût de l’artichaut. On suggère justement d’apprêter vos futurs boutons de tournesol comme ceux-ci.
SOUPE VARTE
Qu’elle soit appelée soupe varte, soupe verte, soupe blanche, soupe aux harbes, soupe aux herbes ou encore soupe aux cochonneries, cette recette autrefois très répandue était celle d’une soupe composée d’une céréale telle que l’orge et d’une bonne quantité d’herbes sauvages et/ou cultivées. On utilisait les verdures qu’on avait sous la main, celles qui poussaient dans les environs de la maison, selon la saison, un point c’est tout!
LANGUE DE BISON FUMÉE DES PAYS D’EN HAUT
À l’époque, la langue de gros gibier fumée, notamment celle du bison, faisait partie de ces aliments auréolés d’une haute valeur symbolique, et ce, autant chez les nations algonquiennes et chez les Métis que chez les voyageurs et les coureurs des bois canayens. Ces derniers, s’ils en avaient la chance, ne manquaient jamais d’en ramener un paquet lorsqu’ils revenaient du bois vers ce que certains appelaient autrefois «la civilisation».
COURONNE DE CREVETTES DE ROCHE
Une plus grande ouverture de notre industrie à une pêche à petite échelle diversifiée et destinée à répondre à une demande locale nous ferait découvrir de nouveaux territoires gustatifs. Notre charnue et ô combien délicieuse crevette de roche en est un bel exemple. Ce crustacé qu’aucun permis ne permet actuellement de commercialiser se retrouve déjà dans les filets de certains navires dont l’équipage s’affaire plutôt à pêcher un autre fruit de mer, la mactre de Stimpson.