— Tu n’as pas pu assister à la cérémonie des prix Lauriers, puisque tu es en traitement pour le cancer. Comment as-tu vécu cette soirée de ton côté?
J’ai reçu une grosse dose d’amour.
J’étais restée à la maison ce soir-là. Ma meilleure amie, qui est aussi ma directrice générale, Stéphanie Tremblay, était là à ma place. Je lui ai dit: «Steph, va manger pour moi! Goûte à tout, envoie-moi des photos! Je veux tout savoir de ta soirée!»
Quelques heures avant le gala, on m’a demandé de faire une vidéo pour être prête si jamais je remportais le prix. Cette journée-là, c’était plutôt difficile pour moi. J’ai quand même pris toute l’énergie que j’avais et je me suis maquillée, je me suis bien habillée. J’ai mis tout mon cœur dans cette petite vidéo.
Tôt dans la soirée, on m’a textée pour me dire que j’avais gagné. J’ai crié, je l’ai tout de suite annoncé à mon chum. Ensuite, je me suis tournée vers les réseaux sociaux où j’ai pu revivre ce moment à travers les stories des gens sur place.
Avoir été là avec vous, j’aurais dit la même chose que dans ma vidéo: je dois ce prix à mes clients.
— Justement, tu en as parlé dans ta vidéo d’acceptation de prix – pendant laquelle tout le monde était en pleurs, soit dit en passant – tu crois que ce sont tes clients qui ont voté pour toi en grand nombre. Quelle est ta relation avec eux?
J’ai toujours été transparente et authentique. Ce n’est pas un mot que j’aime nécessairement utiliser, mais on me l’a dit souvent. Tout le monde connait mon histoire (NDLR: Geneviève a beaucoup parlé et écrit à ce sujet, elle a vécu une enfance violente et dans la pauvreté), mon vécu. Ça fait partie de qui je suis et ça explique certainement pourquoi je suis aussi passionnée par tout ce que j’entreprends.
Je suis humaine et les gens aiment ça de moi. D’ailleurs, ils sont toujours bien surpris quand je réponds à leur message personnellement. Les réseaux sociaux, c’est ma façon de rester connectée avec mes clients, ma communauté d’amateurs de bons sushis. J’ai délégué bien des choses, mais pas ça!