À la découverte des saveurs forestières - Caribou

À la découverte des saveurs forestières

Présenté par

Publié le

01 octobre 2020

Texte de

Caribou

Photos de

Renaud Derepentigny

Du 2 au 12 octobre prochain, 22 restaurateurs et plusieurs cueilleurs de la Mauricie célébreront les champignons et de multiples autres produits sauvages de la région, dans le cadre de la quatrième édition du festival Myco - Rendez-vous de la gastronomie forestière. Caribou s’est entretenu avec le chef de la microbrasserie Le Temps d’une Pinte, située à Trois-Rivières, Laurent Laganière qui organise cet événement en collaboration avec les Champignons forestiers de la Mauricie.
Mycogastronomie chef
Du 2 au 12 octobre prochain, 22 restaurateurs et plusieurs cueilleurs de la Mauricie célébreront les champignons et de multiples autres produits sauvages de la région, dans le cadre de la quatrième édition du festival Myco - Rendez-vous de la gastronomie forestière. Caribou s’est entretenu avec le chef de la microbrasserie Le Temps d’une Pinte, située à Trois-Rivières, Laurent Laganière qui organise cet événement en collaboration avec les Champignons forestiers de la Mauricie.
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— Qu’est-ce que la mycogastronomie pour vous?

C’est l’utilisation en cuisine de tout ce qui vient de la forêt. Ça va au-delà du champignon. La mycogastronomie, c’est aussi le sirop d’érable et les pousses d’épinette. C’est très vaste comme canevas.

— Quel est l’objectif de l’événement Myco?

L’intérêt du festival Myco, c’est de pousser les chefs à découvrir des produits qu’ils n’utilisent pas normalement en cuisine pour les faire connaître au public.

— Il y a un grand engouement pour la cueillette de champignons ces dernières années. Ressentez-vous cet intérêt chez vos clients au restaurant?

Oh oui, tout à fait! Encore tantôt des clients sont venus me demander quel allait être le menu pendant le festival Myco. Les gens sont avides de connaître ces produits-là. On sent vraiment une curiosité de la part des clients.

rizzoto champignons
Le chef Laurent Laganièree

— Quelle relation entretenez-vous avec les cueilleurs avec lesquels vous travaillez?

Une relation très amicale! On est toujours en contact. Quand ils sont dans le bois et qu’ils voient quelque chose qui pourrait m’intéresser, ils me le font savoir. À partir de juin, dès que les têtes de violon sortent, je les texte pour voir ce qui s’en vient, parce qu’il y a des choses qui poussent cette année qui n’ont pas poussées l’année passée. Il faut tout le temps se remettre à jour, c’est le fun! Chez Le Temps d’une Pinte on a une cuisine du moment, donc ce n’est jamais un problème d’ajuster notre menu à la disponibilité des produits.

— Est-ce plaisant pour vous de mettre les champignons forestiers en valeur?

Absolument! Je suis un grand fan de champignons et de beurre. Mettez-les ensemble et c’est le paradis! Quand je reçois de plus grandes quantités de champignons, je me permets de faire des tests comme de les frire ou encore de les fumer.

— Outre les champignons, quels sont les produits de la forêt mauricienne que vous allez mettre de l’avant et que vous souhaitez faire découvrir lors de l’événement Myco?

Cette année, il y a le souchet [une plante comestible qui produit de petits tubercules] qui est intéressant. Ça a un petit goût de noisette et d’amande. Avec ça, je vais faire un genre de crumble. Il y a aussi l’échalote Sainte-Anne qui a un goût hybride entre l’échalote grise et l’oignon. C’est juste un peu difficile à travailler parce que c’est petit, donc il faut vouloir!

— Quels sont les champignons avec lesquels vous préférez travailler et pourquoi?

Cette année, un champignon avec lequel j’ai aimé travailler, c’est le Chicken of the Woods (polypore soufré) qui a une texture qui ressemble vraiment à du poulet. Je le laisse macérer tranquillement avec un peu de babeurre et je le recouvre d’une panure maison, puis j’accompagne ça d’une sauce aux griottes. C’est pas mal bon!

— Dernièrement, l’achat local et régional est sur toutes les lèvres. En quoi l’événement Myco et votre travail de chef s’inscrivent dans cette philosophie?

Le but c’est d’essayer de s’approvisionner le plus proche possible de chez nous et d’encourager des gens qui travaillent la terre d’ici. Il y en a qui travaillent très fort pour faire de beaux produits. Myco sert également à s’approprier notre territoire, à utiliser ce qui se trouve dans la forêt à côté de chez nous.

foret mauricienne

Liste des restaurants participants

Le Zélé – Ste-Flore

Le St-Antoine – Ste-Flore

À la Fût – St-Tite

Le Presbytère – St-Stanislas

Le Baluchon – St-Paulin- Nouvelle-France – St-Alexis-des-Monts

La Bezotte – Yamachiche

Le 100 St-Laurent – Louiseville

Le Rond Coin – St-Élie-de-Caxton

Le Lutin Marmiton – St-Élie-de-Caxton

Auberge Aux Goglus – St-Jean-des-Piles

Le Temps d’une Pinte – Trois-Rivières

Maison de Débauche – Trois-Rivières

Le Buck – Trois-Rivières

Épi – Trois-Rivières

Les Contrebandiers – Trois-Rivières

Le Lupin – Trois-Rivières

Le Castel – Trois-Rivières

L’Auberge Du Lac St-Pierre – Trois-Rivières

Le Brasier 1908 – Trois-Rivières

Auberge St-Mathieu du Lac – St-Mathieu-du-Parc

La Cookerie – Le Village du Bûcheron – Grandes-Piles

Microbrasserie Nouvelle France – Saint-Alexis-des-Monts

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