Alors qu’on en parlait à peine il y a dix ans, les chocolats de la fève à la tablette —ou «bean to bar»— produits au Québec attirent un nombre croissant de gourmands et de professionnels, qui n’hésitent plus à payer plus cher pour goûter la différence qualitative, locale et éthique de ces produits.
Cette différence, la Péruvienne d’origine Elfi Maldonado —qui n’aimait pas le chocolat à la base, il faut le préciser— et son compagnon, Maxime Simard, y ont immédiatement succombé et ont décidé d’y consacrer leur carrière en fondant, en 2017, Qantu. Cette petite entreprise de bean to bar rafle, depuis, toutes les médailles des concours internationaux avec ses chocolats d’origine.
Ils ne sont pas les seuls à avoir fait le saut. Le Québec compte désormais une poignée de producteurs de la sorte, comme Palette de Bine, Chocolats Monarque, Avanaa et Chaleur B chocolat. Et encore plus de chocolatiers, pâtissiers et transformateurs qui utilisent ces chocolats dans leurs créations. C’est le cas, par exemple, d’Allo Simonne, une entreprise de tartinades chocolatées haut de gamme arrivée sur le marché comme un ovni en 2017 et qui vend, à présent, plus de 30 tonnes de produits chaque année.
Une forte demande
Si on peut comprendre que les amateurs de bons chocolats puissent s’offrir de temps à autre des tablettes, du cacao ou des tartinades de qualité, qu’en est-il à la période de Pâques, au cours de laquelle les propositions abondent, souvent à moindre prix? Eh bien, il semblerait que, comme pour Noël, la fête pascale fasse désormais partie du calendrier des artisans du bean to bar. «C’est une belle vitrine pour nos chocolats, et la demande est forte pour marquer cette tradition», reconnaît Elfi Maldonado.
Cette année, Pâques se célébrera donc chez Qantu avec plusieurs propositions salivantes: un œuf fait de cacao blanc (et non de chocolat blanc, qui ne contient que du beurre de cacao) fourré au praliné et recouvert ou non de noisettes caramélisées; un autre œuf croustillant contenant du maïs croquant; des petits lapins en chocolat noir ou au lait «pour les puristes»; et, finalement, une tablette du bonheur réalisée avec du chocolat au lait et des morceaux de caramel croquant aux épices péruviennes.