Le potager familial
Pour nourrir une famille comptant deux adultes et deux enfants durant tout l’été, prévoyez une grande superficie. «J’ai un potager de 6,7 mètres sur 4,5 mètres, en plus d’un bac de 1,8 mètre sur 0,6 mètre et d’un espace où je plante des patates», explique Véronique Lajoie. Bon an, mal an, son jardin compte «six plants de tomates italiennes pour les conserves, six plants de grosses tomates rouges, deux ou trois de tomates cerises, douze plants de poivrons, trois plants de concombres, deux plants de cerises de terre, un plant de courges Butternut, plusieurs plants de haricots, quelques rangs de carottes, un rang de betteraves, un plant de patates douces, des asperges et de l’ail… et je trouve que ce n’est pas assez pour l’autosuffisance de notre maisonnée», calcule la maman de trois enfants.
Cela dit, un potager plus modeste — imaginez deux mètres sur quatre mètres — permettra tout de même de sustenter une petite famille pendant une partie de l’année et de la rendre moins dépendante de l’épicerie, estime Marie-Michèle Fortier, de la Jardinerie Fortier. «Vous aurez assez d’espace pour mettre tous les classiques: oignons, poireaux, carottes, radis, concombres, poivrons, tomates, laitues, fines herbes», lance-t-elle. Pour y arriver, aménagez un potager intercalaire, où chaque plante est positionnée en fonction de la rapidité de sa croissance, pour pouvoir mettre un maximum de légumes dans un minimum d’espace. «Au début de la saison, semez de la roquette autour de vos plants de tomates, dit-elle en guise d’exemple. Vous aurez le temps de récolter la première avant que les deuxièmes grossissent.»
À retenir aussi: plantez ce que vous consommez. «Rien ne sert de cultiver de la bette à carde si vous n’en mangez pas!» s’exclame Marie-Michèle Fortier. Permettez-vous par ailleurs d’essayer une ou deux nouvelles variétés, comme le concombre blanc, les betteraves chioggia ou encore les carottes multicolores, qui raviront les enfants. «Quand vous planifiez votre jardin, faites-les participer à la sélection des semences, suggère la mère de famille. Ils seront toujours plus disposés à goûter les légumes qu’ils auront eux-mêmes choisis!»