D’abord, il y a la cryoconcentration. Avec cette technique, les pommes sont cueillies à l’automne et entreposées jusqu’en décembre. Elles sont ensuite pressées avant que leur moût soit placé à l’extérieur pour l’hiver. Environ 95% des producteurs de cidre au Québec préconisent cette méthode, puisqu’elle engendre moins de pertes que lorsqu’on fonctionne à partir des pommes gelées.
Ensuite, il y a la cryoextraction. Lorsque les pommes sont cueillies à l’automne, elles sont ressorties en décembre pour être gelées naturellement. Le fruit sera alors pressé tout entier pour obtenir un nectar. Les pommes peuvent aussi être cueillies gelées sur l’arbre, à l’hiver, puis pressées dans cet état. Le goût du cidre qui en résulte est plus complexe, mais les pertes sont plus importantes, d’où la différence de prix.
Jean-Pierre Potelle est convaincu que les gens ont une vision différente des cidres de glace lorsqu’ils comprennent ce processus et qu’ils savent comment et avec quoi le déguster.
Des nouveautés qui volent la vedette!
La fondatrice de 1 ou 2 cocktails, Rose Simard, croit que la baisse de popularité que connaît le cidre de glace s’explique entre autres par le fait que les cidres ont longtemps été les seuls alcools québécois sur les tablettes. En effet, aujourd’hui les microbrasseries et microdistilleries ont la cote. Les cidres ne sont donc plus les seuls à bénéficier du titre de produits d’ici.
«Je pense que les cidres de glace peuvent redevenir à la mode une fois qu’on aura fait le tour avec les nouveaux produits distillés qui arrivent sur les tablettes, mais je crois que ça se fera notamment en trouvant d’autres façons de le boire. Il y a des manières plus au goût du jour de redécouvrir certains alcools», explique celle qui mélange le cidre de glace avec de la vodka et du vermouth ou encore tout simplement avec du tonic et un zeste de citron.
«Ces façons de le boire sont géniales, car elles sont faciles et le résultat est moins sucré que lorsqu’on le déguste tout simplement sur glace», ajoute Rose Simard. Cette dernière déplore cependant que les drinks et les alcools sucrés ont, à tort, une mauvaise réputation à l’heure actuelle.